
Patrimoine de Congrier
L'Église Saint-Pierre-aux-Liens
L'église St-Pierre-aux-Liens fut édifiée
de 1882 à 1885, d'après les plans de l'architecte départemental
Eugène Hawke. Elle succède à une église construite en 1802, qui,
elle-même, remplaçait l'église brûlée en 1794. L'emplacement est
identique mais l'orientation diffère. Le choeur est maintenant situé
au Sud. Le curé de la paroisse St-Pierre aux liens, l'abbé Lucien
Desmottes, par délégation de Monseigneur l'évêque, procède à la
bénédiction le 29 avril 1885.
Depuis plus d'un an,
l'association "Les amis de Bernard Chardon" procède à un
recensement des édifices dans lesquels le Père Bernard Chardon est
intervenu pour des restaurations ou des embellissements de vitraux à
partir d'une technique nouvelle : le stratifié de polyester armé.
C'est ainsi que
nous avons appris que l'église de Congrier en abritait quelques-unes
!
Bernard Chardon est
né à la Ferté Macé dans l'Orne en 1927. Il commence à peindre à
l’âge de 16 ans, et n'a plus jamais quitté ses pinceaux depuis.
Prêtre et instituteur dans le nord de la Mayenne pendant de
nombreuses années, il reste, à 90 ans, un chercheur infatigable de
la vérité des choses et des êtres. D'un style très moderne et
graphique, Bernard Chardon évoque des sujets divers et variés au
travers des toiles, mais également avec la céramique et les
vitraux. Ayant un vrai don pour l'association des couleurs,
l’expression des sentiments et le sens de la caricature, Bernard
Chardon nous fait voyager dans un univers toujours en mouvement, en
beauté et en toute liberté.
L'ouverture d'un musée à son nom en 2014 à Lassay-les-Châteaux représente pour lui l'accomplissement de tout son travail réalisé depuis tant d'années, et lui permet enfin de faire partager généreusement son art.
Une des peintures de Bernard Chardon dans l'église de Congrier.

CHAPELLE ST-LÉZIN
Quand les
ardoisières étaient des carrières à ciel ouvert et non des mines,
la Saint-Lézin, patron des « Perrayeurs » se fêtait le
13 février. Cette petite chapelle sur le territoire de la commune
de Congrier témoigne de cette dévotion au plus ancien protecteur
des ardoisiers : Saint-Lézin, moine, puis évêque d'Angers,
qui, à la fin du Vième siècle avait découvert la fissilité de
l'ardoise et enseigné aux ouvriers la manière de l'exploiter. A
partir de cette date, l'ardoise qui ne servait que de matériau de
construction pour les murs a été utilisée en plaques minces sur le
toit des édifices. Saint-Lézin en fit couvrir sa maison. M.P. - Article du Haut-Anjou - février 1973
On sait que les carrières d'ardoise ont été exploitées depuis le milieu du XVème siècle jusqu'au premier quart du XXème sur la commune de Congrier. Les exploitations anciennes étaient celles de la Safrière, la Maillière, la Touche. L'origine de la dévotion à Saint-Lézin, à Congrier, repose donc sur des bases solides et lointaines. D'ailleurs, l'oratoire actuel qui ne date que de 1810 a remplacé une chapelle bien antérieure, et le village où elle se trouve compte quelques vieilles maisons où l'abbé Angot, dans son dictionnaire historique de la Mayenne, mentionne une fenêtre à meneaux du XVème ou XVIème siècle.
Lézin (Licinius en latin) serait né aux alentours de 530 en Bourgogne dans une famille aisée. Son père Garnier était gouverneur de cette province et proche parent du roi Clotaire Ier. Appelé à occuper de hautes fonctions, le jeune homme reçoit une solide formation à l'école du Palais. Dès son plus jeune âge, on rapporte qu'il enchantait ceux qui l'approchaient par son intelligence et sa piété.
Après ses études il est présenté au roi qui lui confère le titre éminent de connétable du Royaume. A 31 ans, il se voit remettre les titres de comte d'Anjou, duc des Angevins et gouverneur des frontières de l'Armorique. par ce même Clotaire Ier. Le jeune homme semble promis à un brillant avenir mais sa vocation est ailleurs.
Selon la légende, à la veille de son mariage - auquel il avait dû consentir malgré lui - l'intervention de Dieu le délie de ses fiançailles.
Il renonce alors à ses titres, vend son riche patrimoine au profit des pauvres, des églises et des monastères et se fait humble moine à Chalonnes-sur-Loire. Son hagiographe raconte que son humilité suscite l'admiration de ses pairs.
Vers 590, sa famille le contraint à accepter l'évêché d'Angers. Il y fait construire un monastère, la future collégiale de Saint-Julien d'Angers. C'est à cette époque qu'il aurait accompli l'un de ses plus célèbres miracles : la guérison de douze infirmes aveugles ou boiteux par imposition du signe de la croix sur les malades. La place Sainte-Croix à Angers marque l'emplacement de l'église édifiée en mémoire du prodige.
Ce miracle produit l'affluence de malades en quête de guérison mais peu soucieux de célébrité, Lézin se serait retiré dans le monastère de Chalonnes-sur-Loire avant de trouver refuge dans les Mauges, lieu propice à son désir de solitude. C'est là qu'il serait mort le 1er novembre 605 ou 608. Son culte débuta dès le jour de ses funérailles.
En plus d'être le saint patron de l'ancienne paroisse de Saint Lézin, il est aussi le patron des ardoisières de l'Anjou (Trélazé, Saint Léonard, etc.) et est fêté le 13 février.
Extrait du livre de Victor Bouyer «Histoire et petites histoires de Saint-Lézin en Anjou».
Les travaux de rénovation ont commencé en juillet 2013. "Etudes et chantiers", association de réinsertion par le travail, a fait le gros oeuvre.
Ce sont de généreux bénévoles qui ont ensuite réalisé la charpente, la toiture, la rénovation des statues et l'autel.
Les travaux ont été terminés en novembre 2015.
Le père Van Dorpe l'a bénie le 22 octobre 2016.